La-bas aussi ce sera l'été...

Un dernier contrat..., juste un dernier été à Tokyo.

Depuis la création de la cellule spéciale à Jérusalem les choses vont beaucoup trop vite, les objectifs que nous avions définis à la base ne sont plus que des chimères,...je me sens de plus en plus étranger à tout cela.
Ce dossier concerne le docteur kroenen, c'est pour ça que je l'ai accepté.

Je n'oublierais jamais la façon dont il faisait tourner dans ces bras les enfants mis à nu,un mouvement cyclique et retors, une danse ou l'enfant devenait objet, "va t’il se briser si je continu plus longtemps? on peut atteindre la folie avec ce simple mouvement.", disait- il. Je n'oublierai jamais le regard terrorisé des filles qui m'accompagnaient jusqu'à son bureau.

Après sa fuite, à la fin de la guerre, il faisait partie de ces privilégiés qui ont pu passer les frontières européenne comme simple citoyen.Apparemment un groupuscule religieux, l'ordo templis, les y auraient aidé,voila 3 ans que je le cherche.

L'arrivée à Tokyo a été plus pénible que je ne le pensais, le japon après la bombe c'est un vrai merdier, comme si tout sentait le brûlé. Même ici, derrière la pudeur et le silence des habitants, la ville semble au bord de la folie. Ils ne pensent même pas à la vengeance,ils ont bien trop peur pour ça. L'homme est vraiment performant pour transformer son semblable en bouillie.

Maintenant c'est l'occupation américaine, les GI's , bientôt la montée du communisme et sa répression, la contestation de l'occupation et des bases militaires pour finir par le miracle économique.

La premier année ici à été la plus difficile, tout monde regardait l'occidental, si je connais une phrase en japonais c'est "est ce qu'il est américain celui-la ?", je leurs répond que je suis comme eux... rien, un parias.

Il a bien eu quelques rencontres mais rien comme hayanami, elle a été une amie, une amante sincère. C 'est à elle que je dois de ne pas perdre pieds, Tokyo est rempli de fantômes et tous viennent à moi.

Mes recherches touches à leur fin, demain je repars pour l'Europe, je sais qu'elle me pardonnera jamais et elle aura raison...

Hayanami m'a toujours dit être orpheline et moi comme un con je la croyais, peut être parce que je le suis aussi, je voulais trouver un semblable et je me suis livré... imbécile.

A l'âge de 5 ans, elle a été recueilli par un mystérieux scientifique européen accueillit par le temple des quatre vents. Ce ne peut être que lui, mais comment un homme peut il à ce point changer. Je ne crois pas qu'elle connaisse son passé. Elle l'aime comme son père parait il.

Il se trouve actuellement à l'hôpital de l'institut sayaho gorobaye, son dossier est inaccessible et je comprend maintenant pourquoi car ce soir il est la devant moi.

Il n'est plus qu'un vieillard ne supportant à peine le poids de son squelette, le regard mort. Partant de son gant droit se propageant sur tout son corps des flammes semblant lui lécher la peau, le brûlant de la façon la plus lente qui soit possible.

Je pense à hayanami, elle ne l'a pas vue depuis 3 mois et d'après mes sources elle le croit en voyage en argentine.

Si ma vie dans les camps m'a appris quelque chose c'est que tuer est facile et peut même devenir banal si on s'applique bien. je n' oublierais pas cette leçon .Quand je pense que je vais abréger les souffrances de ce pourri, je suis sûr que c'est un sourire que je vois sur son visage..."Au revoir docteur, au moins j'aurais pas besoin de briquet pour ma clope".

Demain je repars pour l' Europe, là-bas aussi ce sera l'été...